Très tôt j'ai aimé dessiner.
J'ai choisi l'aquarelle car j'ai le goût des lumières douces
d'après la pluie, des brumes silencieuses et paisibles
posées sur les étangs où l’on distingue aller sans bruit
les pêcheurs et les oiseaux.
Nuages, filets, barques et bouées semblent toujours
comme posés là pour un peintre.
J'aime rendre le détail de ces choses.
Sur la trame du papier elles ne sont qu'une fraction du monde
mais dès lors que les voilà peintes, le spectateur s'arrête et les voit.
C'est la lumière qui emporte l'âme du peintre,
qui le touche et le lie au monde.
Je garde le souvenir précis de mon premier dessin,
c'était un nuage, j'avais 5 ans.
J'ai compris maintenant que chaque peinture n'est qu’une étape,
celle d'un long voyage commencé par un enfant
sur une page qui se poursuit de feuille en feuille.
J'aime peindre.
De par ses qualité industrielles,
la saturation de ses pigments,
la transparence de ses couleurs,
le large spectre de ses valeurs,
sa simplicité de mise en oeuvre,
l'aquarelle permet aujourd'hui
avec force et finesse de tout dire.